Dois-je acheter Aion ?

Vous avez déjà pré-commandé, mais vous restez hésitant ? Vos amis songent à tenter l’aventure mais vous ignorez encore si celle-ci vous plaira ? Pire, votre budget est limité et il va vous falloir faire un choix entre ce jeu et d’autres que vous connaissez déjà et dont vous êtes globalement satisfait ? Voici une petite synthèse pour vous aider dans votre choix.

Que voulons-nous dans un mmo ? Être puissant ? Être héroïque ? Être unique ? Un jolie monde, un monde stable ou encore un monde à explorer ?

Alpha, Beta, Gamma...

La beta s’est terminée il y a peu et bon nombre de joueurs ont ainsi pu se faire une idée plus précise du nouveau bébé de NCsoft. Dans l’ensemble, il faut ainsi relever que les joueurs ont été particulièrement satisfaits de la stabilité des serveurs et de l’absence de lag. Seul bémol, le serveur d’authentification a été mit a rude épreuve et les joueurs ont souvent du s’y reprendre à plusieurs reprises avant de pouvoir s’y connecter. Un problème qui n’aurait sans doute pas été aussi frustrant si le jeu ne se fermait pas de lui-même après chaque tentative raté, obligeant à repasser une nouvelle fois par un processus de démarrage étonnamment long. Bien heureusement NC West nous promet déjà une amélioration de celui-ci pour la release et la chose semblait effectivement plus stable en fin de semaine. Seulement il est bon de se rappeler que dans le marché du MMO, toute promesse n’est pas parole d’évangile.

Plus que les serveurs eux même c’est ainsi l’installation qui a causé problème à certains. Si dans mon cas je reste sur une impression de facilité déconcertante, le bougre s’offrant le luxe de s’installer de lui-même durant mon sommeil, le logiciel de protection n’a pas été aussi clément envers tous. Connu pour ses problèmes de compatibilité, le très controversé Gameguard a ainsi donné du fil à retordre à beaucoup en multipliant les messages d’erreur. Par chance nos petits Shugos, dont une Crevette particulièrement dévouée, ont pu trouver une solution pour nombre d’entre eux. Un bon point que cette solidarité à l’aube du lancement d’un jeu dont certains se méfient encore de la communauté.

Occidental ?

Une crainte récurrente pour Aion est son coté asiatique, son grand frère Lineage 2 n’étant d’ailleurs pas étranger aux préjugés en la matière. Il était donc nécessaire de revenir sur ce point avant d’aller plus loin et de se poser la question si au final Aion était un OVNI venu d’Asie ou un bon concentré de ce que nous connaissons déjà.En témoigne les multiples comparaisons avec le leader du marché World of Warcraft, les bases du jeu ne dépayseront pas le joueur. La prise en main est facile, trop aux dires de certains, mais laisse entrevoir une complexité croissante et parfois facultative. Ainsi, les bonus liés aux déplacements du personnage sont un exemple d’innovation subtile qui rajoute du piquant au jeu sans pénaliser ceux qui refuseraient d’en faire l’usage. Et depuis que la gestion du déplacement et de la caméra à la souris imite celle du géant, seul le tag de monstre en fonction du dps se maintient comme dissonance ludiquo-culturelle.

Concernant la traduction FR, nous pouvons regretter que celle-ci n’ai pas été testée par nos soins. Les fichiers du jeu laissent cependant entrevoir un doublage de qualité, avec notamment des voix que beaucoup reconnaitront avec amusement.

Miroir, mon beau miroir...

Un élément très important d’Aion est sa personnalisation. Après tout, nous cherchons toujours à nous démarquer de la masse. Lorsque l’on ne fait que croiser ses clones, n’est ce pas frustrant ?

Outre un outil de création que l’on ne présente plus, la variété de taille, formes, visages, chevelures ou couleurs laissant la places aux imaginations les plus fertiles, Aion tente d’offrir un large choix quantl’apparence global de son personnage par l’intermédiaire de teintures et d’outils spécifiques.

A bas niveau cependant, la progression par paliers laisse entrevoir le pire. Car même si le début est rapide, un système offrant un nouveau skin en fonction de la tranche de niveau amène à voir dans les zones de départ une multitude de joueurs vêtues de manière identiques. Frustrant. Ce problème trouve cependant sa plus grande parade au niveau 30, les joueurs pouvant dès lors appliquer le skin d’un item devenu obsolète sur sonéquivalent plus puissant. Pratique mais tardif diront certains, fantastique diront les autres.

La p'tite bête qui monte, qui monte...

J’en arrive au point qui a enflammé notre communauté pendant des mois, que dis-je, des années ! Et je ne dis pas ça seulement car notre équipe de modération a due sortir le lance-flamme à de multiples reprises.Qu’en est-il du leveling dans Aion au final ?

Première observation, notre version sera semblable à celle présente en Asie sur ce point, malgré ce qu’on entend parfois ici et là. Celui-ci est donc fait de 2'491 quêtes divisées entre quêtes (très) classiques et missions, quêtes parfois accompagnée de cinématiques et bien souvent beaucoup plus palpitantes. Ces dernières, malheureusement minoritaires, font ainsi avancer notre personnage sur sa destinée, un rafraichissement bienvenu mais perdu dans la masse de taches peu créatives que notre personnages devra accomplir pour se hisser jusqu’au niveau maximum.

Si le chiffre fait rêver, Aion évite-t-il le piège du grind pour autant ? Même à l’heure actuelle ceci reste encore un grand mystère. Il est néanmoins probable que certaines fins de niveau difficile passeront mieux avec un petit massacre de loup occasionnel. Car même si le jeu dispose d’un système de repos augmentant l’expérience reçu, la petite part perdue après chaque mort ne manquera pas de créer des trous dans la progression de nombre d’entre nous.

Voyage en Atreia

Nombre d’explorateurs ont fait part sur le forum de leurs aventures improbables en Atreia. Grimper ici, planer là, courir un peu, nager se noyer ici… le monde d’Aion ne semble pas être limité par des murs invisibles (sauf pour ce qui est du vol). Un bon point si seulement le jeu n’offrait pas des cartes à l’apparence étrange, parfois même exigüe, pour les habitués de vastes plaines que nous sommes. Si ce point s’améliore au fil de notre progression, les terrains s’élargissant, le début offre une impression très dirigiste qui pourra déplaire.

Les graphismes ont aussi été la proie de quelques attaques en raison de textures baveuses ici et là, contrastant de manière frappante avec la beauté de certains décors ou de nos personnages. Malgré ça le jeu reste visuellement très agréable et fourmille de détails comme la posture de nos personnages en cohérence avec le temps ou les décors, et même l’effet du vent sur nos capes et cheveux (pour les moins « gelée » d’entre nous).

 

 

Des monstres…

Le jeu en groupe dans Aion est largement incité, mais pas toujours favorisé. Ainsi, inutile de chercher où se trouve le bonus d’expérience dans le log… il n’y en a pas. De même, n’espérez pas trouver 5 têtes sur un boss qui n’en possède qu’une. Ce petit bémol élude cependant une dynamique de groupe qui change drastiquement le jeu. De combats lents et fastidieux, vous devenez une fois bien encadrée un véritable bulldozer. Les classes étant assez spécialisées, une certaine complémentarité, peut être plus intuitive que réelle, se met alors en place. « Rock on ! »

Le soft n’oubli d’ailleurs pas de proposer des donjons pour les groupes, tantôt instancié, tantôt non. Cependant, préparez vous… les premiers ne seront pas dignes de la concurrence. Il vous faudra attendre de monter en puissance, et de vous essayer aux derniers donjons ajoutés pour retrouver vos sensations des autres jeux. Cette évolution, très encourageante pour le devenir du jeu, n’empêche pas une certaine frustration impulsive : une mauvaise première impression est tenace. Et les raids ? Pour le moment il n’y en a pas. Et si il est plus que probable que ceci ne tarde pas à faire une apparition dans le jeu, il faut garder à l’esprit que Aion n’est pas un WoW asiatique. Inutile donc de compter là-dessus pour l’end-game, ou en tout cas, pas de manière extensive. Mais j’y reviendrai.

… et des joueurs

3 composantes nourrissent la compétition entre joueurs. Les rifts, les abysses et le classement général.Les rifts sont des portails permettant des incursions sur le territoire de la faction adverse. Par son coté très excitant, cette feature n’a pas tardé à devenir le coup de cœur des amateurs de PvP, notamment car celle-ci est une forme plus « pure » de leur « art ». Malheureusement pour ces derniers, les rifts ne sont pas au centre du gameplay du jeu. Fonction accessoire, elle vise à offrir une distraction et une introduction au PvP (voir au PvPvE) mais non à en devenir l’élément essentiel. Des mesures de contrôles, notamment une malédiction, empêche ainsi les joueurs de se livrer à un carnage sur les joueurs en plein leveling.

C’est ainsi dans les abysses que prendra forme la guerre qui oppose les factions du jeu. Le jeu ayant pour vocation de réconcilier PvP et PvE, joueurs des deux catégories devront ainsi accepter de lier leurs activités pour être le plus efficace possible. Cette efficacité sera d’autant plus importante que Légions comme joueurs ont à leur disposition un classement qui deviendra le fondement de la compétition sur Aion. Inutile de préciser que pour être en haut du classement, un certain investissement ne pourra pas être évité. C’est ainsi, Aion a des cotés « old school » que certains apprécieront et d’autres détesteront.

Je vous en mets combien ?

Avant d’aller vers un sujet qui fâche, petite parenthèse sur le craft. Aion propose un craft plutôt classique mais efficace. Le joueur vit ainsi en directe, au rythme d’une course bizarrement excitante entre une barre rouge et une barre bleue, la réussite de sa création. Et rebelote pour savoir si elle va réussir à passer en qualité supérieure. On se croirait en train de jouer au PMU.

A noter que si au départ le joueur peut librement progresser dans les différentes professions, à condition d’en avoir le temps et l’argent, le joueur devra faire un choix au moment de se spécialiser, et de devenir maitre dans l’une ou l’autre des catégories. Un dernier détail ? L’argent est le nerf de la guerre dans Aion. Préparez vous.

Niveau 50 et des poussières…

L’end game est une chose étrange dans Aion. Déjà… car l’aspect final du jeu commence bien avant le niveau maximum. Ensuite, car celui-ci semble être encore incomplet. Entre prises de forteresses et donjons, classements et compétitivité, le joueur ne manquera cependant pas d’occupations, notamment s’il veut pouvoir s’emparer de la forteresse au cœur des Abysses, ultime bastion à conquérir.

La spécialisation du personnage est elle aussi une dynamique de end-game, car bien que échelonné au court du leveling, elle ne prend une forme finale que très tardivement. Certains d’ailleurs reprochent à Aion d’avoir une progression poussive en raison de cette spécialisation trop peu participative pour le joueur. L’opinion général est que ce système doit encore être affiné, et la variété de « pierres » augmentée. Plus de choix, plus de personnalisation et une meilleure spécialisation.

Le mot de la fin ?

Du récit, mais non du jeu. Car si celui-ci a des défauts certains, le jeu est équilibré et efficace sur de nombreux points. Par ailleurs, il a notamment montré une grande capacité de croissance depuis son lancement en Corée, une garantie fiable de l’avenir du soft sous nos latitudes. Malgré ça un mmo est avant tout une question de feeling. Or si objectivement le jeu est solide, certains ne pourront pas dépasser certaines frustrations et n’accrocheront jamais au jeu. Mais vous n’êtes pas au bout de cette lecture pour parler des autres n’est ce pas ? Alors qu’en est-il de vous ? Avez-vous le feeling Aion ?

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